Malgré son mât relativement court, il est possible d’équiper les voiliers HABER d’un spinnaker. Par vent jusqu’à 10 Knots le gain de vitesse est sensible de vent arrière jusqu’au travers. Le Spinnaker de type symétrique monté sur notre HABER présente une surface d’un peu plus de 86 m2. Très efficace pour faire avancer 10 tonnes.
Nous avons eu le plaisir de faire découvrir à nos hôtes Luxembourgeois, le vignoble de Lavaux à l’occasion des journées caves ouvertes vaudoises. Météo estivale, amarrage pittoresque à Cully, à partir duquel les vignobles d’Epesses et de St-Saphorin étaient accessibles en bus navettes. Notre formule de location à la cabine rencontre de plus en plus de succès. C’est l’occasion, pour les novices, de s’initier aux plaisirs de la navigation ou, pour les plus expérimentés, de tester le système de régulation d’allure C4 proposé par le chantier naval HABER YACHTS.
Une Bise bien établie le 3 mai 2014 nous a permis de tester notre voilier sous des rafales de vent atteignant près de 40 Knots. La navigation a débuté à la sortie du port du Bouveret au près par un bon 5 Bf. Par prudence nous avons monté la grande voile avec un ris et déployé le foc à l’avant. Au large de Vevey et jusqu’à Lutry nous avons modifié notre route pour prendre de travers le vent, qui forcissait jusqu’à 7 Bf.
Naviguer avec le système de régulation d’allure C4 permet dans ces conditions d’assurer une excellente stabilité de route. Sous les coups de vent, le bateau lofe légèrement, la grande voile (pas trop bordée) perd de la puissance, ce qui permet au foc de rétablir le cape en douceur. Pas besoin d’agir sur la barre. Le safran bloqué et les deux dérives arrières abaissées au maximum éliminent tout risque de départ à l’aulofée. Vous pouvez quitter votre poste de barreur en toute tranquillité.
Observez dans la vidéo qui suit. Au début de la séquence, l’angle de navigation par rapport au vent réel et d’environ 80°C et la vitesse vraie est d’environ 7 Knots. La dérive principale est ensuite quelque peu relevée, ce qui fait abattre le bateau de 30°C. L’angle de navigation par rapport au vent réel devient alors de 110°C et la vitesse vraie monte à un peu moins de 8 Knots.
Notre HABER 34C4 a été mis à l’eau au chantier naval du Vieux-Rhône le 29 janvier 2014. Après une saison 2013 longue de 8 mois et cumulant près de 100 jours de navigation, il a transité trois semaines au chantier naval HABER pour être révisé et préparé en vue du salon nautique de Düsseldorf. C’est la troisième fois qu’il y a été présenté. Des visiteurs des années précédentes sont venus voir le résultat final. Le projet est abouti dans les moindres détails. Des mains courantes ont été ajoutées dans le carré pour faciliter les déplacements en cas de mer formée. Le fond du cabinet-douche a été retravaillé pour améliorer le confort d’utilisation. L’hélice a été changée afin de réduire les turbulences lors d’une utilisation à haut régime et améliorer encore la vitesse de croisière au moteur. Dans sa configuration finale, le HABER 34C4 atteint sous voiles ou au moteur sans difficultés sa vitesse de coque d’environ 7 nœuds.
Il a fallu tout de même près de 6 heures pour remonter le gréement, qui avait été complètement défait pour faciliter le transport et protéger les pièces les plus sensibles. Ça été l’occasion de refaire l’exercice du basculement du mât sans l’aide d’une grue. Le bateau est spécialement conçu pour cette opération, afin de permettre de remonter les canaux sans une fastidieuse planification des opérations de dépose du mât. Notre bateau a été contrôlé par le service de la navigation le vendredi 31 janvier 2014, puis a été déplacé au Bouveret, son port d’attache.
Une première sortie test s’est déroulée le jour même. La saison 2014 de KeepKeen II est ouverte. Le salon de pont chauffé permet des navigations en hiver. N’hésitez pas à nous contacter dès à présent en cas d’intérêts.
Vous avez peut-être découvert le chantier navale HABER au salon nautique de Berne.
Vous connaissiez déjà ces dériveurs qui sortent des sentiers battus. A partir de février 2014, nous vous accueillons au Bouveret pour une sortie test. KeepKeen II voguera alors sur le Léman
Nous repartons à trois d’Ellös, pour la dernière étape du voyage aller de notre périple nordique. Le bateau doit être présenté dans deux semaines au salon nautique Båter i sjøen 2013 (Oslo). Michael nous a quittés pour des affaires personnelles à terre et pour préparer le salon nautique Allt på sjön à Gustavsberg (près de Stockholm). Ce salon s’intercale entre les salons d’Ellös et d’Oslo. Un voilier HABER 660 va y être présenté. Celui-ci sera ensuite déplacé par la route pour être également présenté à Oslo, au côté de notre HABER 34C4. Il s’agira de « l’apothéose » de l’entrée sur le marché scandinave du chantier naval HABER YACHTS.
Nous avons choisi de partir au crépuscule, après la fermeture du salon nautique. Le secteur nous est déjà un peu familier après les sorties test du week-end. Nous choisissons un itinéraire bien balisé pour sortir au moteur de l’archipel d’Orust. La nuit tombe vite. Il nous faut un peu plus d’une heure pour nous retrouver au large, sous voiles, au grand largue par 3 BF de vent. La nuit s’annonce tranquille et plaisante.
Nous atteignons l’entrée du fjord d’Oslo en matinée par vent arrière. Tout le monde est d’aplomb. C’est l’occasion de compléter les pavillons au mât et d’envoyer le spinnaker. Le fjord est réputé plus facile à monter qu’à descendre. Le vent du sud est dominant. Le paysage et le type de navigation ressemblent à nos lacs. Des vallons, des montagnes et des villes. Des côtes tout de même plus découpées, des îles, des rochers et des navires marchands en sus. Par vent arrière et un spinnaker sur deux tangons, la navigation n’est pas trop difficile à gérer. C’est l’occasion de discussions et de projets entre amis. Nous nous arrêtons à Drøbak pour nous préparer un bon repas, prendre une douche et passer la nuit sans quarts.
Arrivés à Oslo, nous devons déclarer le bateau aux douanes. Bien qu’il soit correctement enregistré pour la plaisance sous pavillon polonais, il va être présenté à un salon nautique … . Ça n’est alors pas simple. Entre pays membres de la CEE (c’est le cas de la Pologne et de la Suède) et pays européens non membres de la CEE mais « amis » (c’est le cas de la Norvège et de la Suisse) il faut pratiquement 4 ans d’études de doits dans 4 pays différents pour y comprendre quelque chose. A la moindre petite erreur, les administrations se font un plaisir de mettre à l’amende.
Le plaisir n’a pas pour autant été boudé. Nous nous sommes retrouvés Jan (collègue Irlandais de l’EPF-Lausanne établis depuis 1995 en Norvège), Janusz, Christian (frère de Mattias, urbaniste établis à Oslo), Mattias et le soussigné à partager un café « pure arabica » cultivé en Colombie. Quelques minutes plus tard, pour compléter le « bouquet international », un australien retraité en visite à Oslo qui trouve sympa notre bateau est invité à bord.
Passées les formalités administratives et les retrouvailles entre amis, nous nous sommes encore déplacés jusqu’ à Sandvika où le bateau doit stationner dans l’attente de l’ouverture du salon nautique d’Oslo. Je suis resté quelques jours seul en Norvège pour nettoyer et ranger notre HABER 34C4. Janusz et Mattias se sont rapidement rendus à Gustavsberg pour le salon nautique du prochain week-end.
Résumé de la troisième étape | |
Départ d’Ellös | 25/08/2013 21h15min |
Arrivée à Oslo | 27/08/2013 15h30min |
Durée de voyage | 42.25 hrs |
Navigation à la voile | 23.00 hrs |
Navigation à la voile et au moteur | 3.00 hrs |
Navigation au moteur | 1.50 hrs |
Arrêt à quai | 14.75 hrs |
Distance parcourue | 115 nm |
L’équipage est recomposé le lendemain de notre arrivée à Göteborg. La famille qui nous accompagné depuis Sopot a prévu de poursuivre ses vacances dans le Sud de la Suède. Nous sommes pour notre part rejoints par Mattias et Michaël qui commercialisent dans les pays scandinaves les produits du chantier naval HABER. Ils ont panifié une campagne de promotion animée pour faire découvrir les bateaux HABER en Suède et Norvège. Au programme : 4 salons nautiques et 6 sorties test avec des journalistes. Les voiliers 34C4 et 660 seront tours à tours présentés sur les côtes Ouest et Est de la Scandinavie. L’apothéose est prévue à Olso où les deux voiliers seront exposés côte à côte.
Le vent est resté soutenu au départ de Göteborg. Toujours orienté d’Ouest, il va nous freiner pour slalomer entre les îles et sortir au moteur de l’estuaire du fleuve Göta älv. Passé le phare Vinga, le cap peut être mis au Nord. Le vent nous a alors poussé de travers par 3 à 4 BF jusqu’à Ellös. Il fallait juste supporter les vagues formées la veille.
Le salon nautique à flot « Öppna Varv » est coorganisé par le chantier naval Hallberg-Rassy. Ce dernier met à disposition sa marina et offre une assistance technique aux organisateurs. Le beau temps est au rendez-vous et le cadre est magnifique. La plupart des bateaux exposés arrivent par la mer.
La place réservée au HABER 34C4 est parfaite. Adossée à une colline, elle permet une belle mise en scène pour les photos. Les voisins collent bien aux spécificités de notre voilier. Sur tribord un Nauticat 321 qui présente un salon de pont et des emménagements qui permettent également de piloter le voilier tant de l’extérieur que de l’intérieur. Les passagers non actifs peuvent rester au chaud et à l’abri du vent en contemplant néanmoins le plan d’eau et en restant en contact avec l’équipe de quart. Sur bâbord un Allures 39.9 et un Boréal 44 tous deux, comme le HABER 34C4, des dériveurs intégraux. Tous des voiliers typés pour le grand large qui se distinguent des productions de grandes séries. La sécurité, le confort en mer et à quai, ainsi que la qualité d’exécution sont au centre des préoccupations. Constructeurs et clients forment une grande famille. Les arguments des uns et des autres se complètent. Après, chacun ses spécificités et ses points forts. Les visiteurs vont à chaque fois être accueillis pas des passionnés. A la fermeture du salon, les exposants du « quartier » partagent volontiers leurs points de vue et leurs bières. Pour le vin, il faudra se revoir à l’occasion de salons plus au Sud …
Nous sommes un peu la « jeep » des mers. Les passionnées de « Formule 1 » passent devant. Le bateau a une allure « débonnaire » plutôt taillé pour les retraités ? Ceux qui montent à bord s’arrêtent au pied de mât pour comprendre le mécanisme qui permet de l’abaisser sans l’aide d’une grue. Ils veulent comprendre le cheminement du gréement qui permet de manœuvrer seul les voiles et les dévires depuis le cockpit en sécurité et à l’abri du roof. Les Suédois sont de fins navigateurs habitués aux gros temps et aux vagues. Ils sont également sensibles aux avantages des dérives rétractables. Le bateau peut être équilibré sous toutes les allures. Le travail à la barre n’est pas agressif, car le cap est tenu en faisant correspondre le centre de voiles au centre de dérives. L’avantage des quatre dérives réglables est vite compris. Entrés à l’intérieur, les visiteurs sont vite stupéfaits par la place à disposition et les emménagements offerts pour un 34 pieds. Plusieurs sorties test sont programmées avec les plus intéressés à l’occasion du voyage de retour Oslo-Gdansk.
Résumé de la seconde étape | |
Départ de Göteborg | 21/08/2013 05h45min |
Arrivée à Ellös | 21/08/2013 15h15min |
Durée de voyage | 9.5 hrs |
Navigation à la voile | 7.25 hrs |
Navigation à la voile et au moteur | 0.25 hrs |
Navigation au moteur | 2.00 hrs |
Arrêt à quai | 0 hrs |
Distance parcourue | 51 nm |
Un service du moteur et un contrôle du gréement ont été effectués avant le départ pour Oslo. Depuis sa mise à l’eau en août 2012, KeepKeen II doit bien avoir dépassé les 1000 nm. La tournée nordique va plus que doubler la distance. Le voilier doit être présenté à deux salons nautiques à Flot. Des sorties test avec des journalistes spécialisés scandinaves sont au programme. Le voilier doit être dans un état impeccable.
Le voyage va se dérouler en 5 étapes. Une traversée de la Baltique de Sopot à Göteborg. Un salon nautique sur l’île d’Orust en Suède. Une montée au Nord jusqu’à Oslo pour un second salon nautique. Puis un voyage de retour en deux étapes. Des sorties tests avec des clients potentiels suédois ou danois sont en effet prévues au retour dans la région de Göteborg. Le programme de la dernière étape sur Sopot sera décidé après ces essais.
Pour traverser la Baltique, Janusz et moi-même sommes accompagnés d’un couple avec deux enfants. Ils possèdent un HABER 800C4 sur un lac en Autriche. Ils ont également l’expérience de voyages en mer. Il est prévu de naviguer la nuit. Nous nous organisons en quarts de 4 heures à une personne. La grande voile, le génois, le foc et les 4 dérives peuvent être contrôlés depuis le cockpit. Seuls l’utilisation du spi et des tangons nécessitent de travailler sur le pont avant. Dans ces cas, il est plus sûr de travailler à deux ou trois. Nous avons installé deux lignes de vie pour accéder au pont avant par gros temps ou de nuit.
Le jour prévu pour le départ, il souffle un vent d’Ouest de 6 BF. Peu encourageant, compte tenu qu’il faut commencer notre voyage en direction de l’Ouest. Les prévisions météos indiquent que le vent va progressivement tourner vers le Sud durant trois jours. Idéal, nous reportons alors d’un jour notre départ. C’est donc le vendredi 16 août à 18 hrs que nous larguons les amarres. Le premier tronçon, SOPOT –HEL peut se faire au grand largue sous-spi par 3 BF. Passé HEL, nous rangeons le spi et longeons la côte Polonaise de nuit, en direction de l’Ouest. Nous n’avançons pas beaucoup car le vent a fléchi. Toutefois, comme prévu par la météo, il s’oriente progressivement vers le Sud.
Le second jour, dans l’après-midi, le vent a repris de la vigueur. Nous prenons alors le large de la côte polonaise et mettons le cap sur le Sud-Ouest de la Suède. Nous passons notre seconde nuit de mer entre la Pologne et l’île Danoise de Bornholm avec un vent de 3 BF, forcissant progressivement durant la nuit à 5 BF, soufflant de travers par rapport à notre course. La mer s’est agitée. Les vagues présentent des creux d’environ 1.5 m. Le réglages des 4 dérives permet de naviguer à la voile sans autopilote. La course est très stable. L’équipier de quart peut sans aucun problème quitter le poste de barre pour consulter les cartes, remplir le journal de bord ou se préparer à manger. La course est très stable et le comportement sous les vagues et les coups de vent est très sein. Le cockpit et le salon de pont offrent un abri confortable à l’équipier de quart. Les coéquipiers peuvent dormir en toute tranquillité au fond du bateau.
Nous croisons au large de l’île danoise de Bornholm au petit matin, le troisième jour. Nous atteignons la côte suédoise en fin d’après-midi, puis nous empruntons le canal de Falsterbo au crépuscule. Celui-ci nous permet de couper l’extrême Ouest de la Suède et de s’épargner quelques miles pour accéder au détroit de l’Øresund. Nous passons notre troisième nuit à quai dans une marina au droit de l’accès Nord de ce canal. C’est l’occasion de recharger nos batteries, de refaire le plein des réservoirs d’eau et de prendre une douche.
Nous reprenons la mer le lendemain matin avec un vent de Sud-Ouest de 3 à 4 BF. Au programme, le passage sous le pont de l’Øresund. Dommage, le ciel gris. Le plaisir et l’émotion sont tout de même au rendez-vous. La remontée du détroit de l’Øresund nécessite de la vigilance. Le trafic maritime est important et certains passages sont étroits. Un équipier à la navigation est nécessaire pour lire les cartes, identifier les obstacles et donner les caps au barreur.
Nous nous arrêtons trois heures sur l’île Suédoise de Ven. C’est l’occasion pour les enfante de se dégourdir les jambes et de manger ensemble un bon repas cuisiné. Nous n’y passons toutefois pas la nuit. Nous préférons reprendre la mer rapidement dans l’espoir d’arriver le lendemain, avant la nuit à Göteborg. Naviguer au large présente la nuit moins de difficultés que de slalomer entre les îles de Göteborg.
Malheureusement pas de photos de notre arrivée à Göteborg. Le vent s’est renforcé jusqu’à 5 BF et nous n’avons juste pas réussi à gagner un abri avant la tombée de la nuit. La marina qui nous avait été recommandée n’était pas praticable. Un plan B a été nécessaire en plein nuit, au milieu du trafic maritime. Il a fallu s’y mettre à quatre : une personne à la barre, une personne aux cartes et au GPS pour définir la route et les feux à suivre, une personne à la proue du bateau pour repérer le balisage (celui-ci n’est pas toujours éclairé la nuit) et une personne servant de relai au barreur pour contrôler la position et transmettre les informations. Certes au moteur, c’est tout de même un peu sport pour une première de naviguer de nuit par 5 Bf à Göteborg.
Résumé de la première étape | |
Départ de SOPOT | 15/08/2013 18h00 |
Arrivée à Göteborg | 19/08/2013 23h45 |
Durée de voyage | 102 hrs |
Navigation à la voile | 59 hrs |
Navigation à la voile et au moteur | 19 hrs |
Navigation au moteur | 6 hrs |
Arrêt à quai | 18 hrs |
Distance parcourue | 391 nm |
L’équipage s’est réduit. Nous avons poursuivi notre périple à trois. Au programme : une visite de 4 jours du secteur Nord-ouest du golfe de Gdansk et les premiers préparatifs du voyage jusqu’à Oslo.
La côte polonaise comporte de nombreux bancs de sable. La plupart des ports sont accessibles via des chenaux qui doivent être périodiquement dragués. Au Nord-Ouest, un banc de sable affleurant délimite le golfe de Gdansk en deux secteurs. La lecture des cartes et la préparation de son itinéraire sont nécessaires pour naviguer en sécurité. Le tirant d’eau peut être très faible. Suivant la route choisie, il est nécessaire de lever les dérives. En telles circonstances, naviguer avec un dériveur à fond plat comporte de nombreux avantages. Les quatre dérives peuvent entrer entièrement dans la coque. Elles sont ainsi protégées. En marche avant, en butant accidentellement, le mécanisme qui permet de les régler se libère automatiquement. Les dérives remontent alors librement dans leurs puits. Le safran peut également être relevé. L’hélice est protégée par la forme de la coque.
L’ensemble des voiliers HABER sont adaptés à l’échouage. Leur fond de leur coque est renforcé et supporte le ballaste. La face supérieure de ce dernier est ensuite stratifiée, afin de le maintenir en place et de le protéger des infiltrations. La solidité et la résilience du système sont assurées.
Nous avons visité les villages de Puck, Kuznica et Jastarnia.
Le premier est le plus important. Il dispose d’une petite marina réservée aux plaisanciers et d’un port pêcheurs. Ce sont principalement des voiliers légers qui y naviguent. L’activité de la localité parait plus orientée vers la terre que la mer. Elle se situe à quelques kilomètres au Nord de Gdynia.
Les deux autres localités, situées sur la presqu’île d’Hel, vivent en revanche principalement de la mer et du tourisme. La largueur de terre est particulièrement réduite à Kuznica. Les deux villages donnent sur le golfe de Gdansk et la pleine mer Baltique.
L’été 2013 comporte un programme de navigation chargé. Des sorties familiales, des sorties test et des salons nautiques vont se succéder. Depuis la mise à l’eau de KeepKeen II en mai, nous avons déjà réalisé quatre sorties de 4 à 5 jours. Janusz, le fondateur et propriétaire du chantier HABER, l’a également utilisé à plusieurs reprises. C’est maintenant 5 semaines de navigation qui débutent. Nous irons jusqu’à Oslo.
KeepKeen II est prêt. Durant l’hiver, un troisième étais a été ajouté pour porter un tourmentin. Le gréement déjà en place en 2012 a permis des sorties jusqu’à 9 BF de vent. Le foc de 19 m2, le génois de 31 m2 et la grande voile 34 m2 prévu en équipement standard permettent déjà d’ajuster la surface de voilure à des conditions de vent très variables. Le tourmentin et les trois ris de la grande voile permettront de remonter le vent dans des conditions plus fortes encore. C’est un voilier marin et maniable dans toutes les conditions de vent. La sécurité est assurée même surpris par une tempête et à court de carburant.
D’autres améliorations ont encore été apportées à KeepKeen II durant la pause hivernale. Le retour d’expérience des nombreuses sorties de la saison 2012 ont permis d’ajuster divers détails. La grande voile a été remplacée par une version présentant légèrement plus de surface et au creux plus facilement réglable. L’ergonomie et le confort sont très aboutis. Le matériel est robuste. La question se pose encore d’ajouter une voile légère pour les allures au portant par petit temps. Le gréement aurique pénalise ce type de voile compte tenu que le mât est relativement court. Des tests seront effectués dans un premier temps avec le spinnaker de 70 m2 de KeepKeen I. Celui-ci a un mât qui présente également une longueur d’environ 10 m.
La saison 2013 doit aussi permettre de faire progresser le système d’automatisation du réglage des dérives. Il s‘agit de la principale raison pour laquelle il a été décidé de laisser encore KeepKeen II en Mer Baltique. Disons, …, surtout un bon prétexte.
La première semaine est écoulée. Nous l’avons passée à six, quatre adultes et deux enfants. Le programme a été adapté à l’expérience de l’équipage. Un peu d’initiation et de formation au programme.
Nous avons effectué les premiers tests avec le spinnaker. Les résultats sont concluants. En vent de travers par un petit 2 BF, la vitesse s’est approchée de celle du vent réel. Les dimensions de la voile mériteraient d’être augmentées de 0.5 à 0.8 m sur la hauteur d’environ 2 m sur la largeur. Il devrait pouvoir présenter une surface d’environ 90 m2. Le spinnaker a été ressorti à plusieurs reprises compte tenu des faibles conditions de vent à l’occasion de cette première semaine. C’est décidé, KeepKeen II mérite un spinnaker symétrique taillé à sa mesure.
Le programme de navigation de cette première semaine a privilégié les destinations classiques. Cela fait toujours plaisir de faire découvrir à nos hôtes les villes de Sopot et de Gdansk, ainsi que la presque île de Hel. Les atmosphères y sont très différentes. Sopot la station balnéaire très jeune et très animée, Gdansk la cité historique avec ses façades typiques des villes marchandes de l’Europe du Nord, Hel le village de pêcheurs et de villégiature apprécié des familles.