Un service du moteur et un contrôle du gréement ont été effectués avant le départ pour Oslo. Depuis sa mise à l’eau en août 2012, KeepKeen II doit bien avoir dépassé les 1000 nm. La tournée nordique va plus que doubler la distance. Le voilier doit être présenté à deux salons nautiques à Flot. Des sorties test avec des journalistes spécialisés scandinaves sont au programme. Le voilier doit être dans un état impeccable.
Le voyage va se dérouler en 5 étapes. Une traversée de la Baltique de Sopot à Göteborg. Un salon nautique sur l’île d’Orust en Suède. Une montée au Nord jusqu’à Oslo pour un second salon nautique. Puis un voyage de retour en deux étapes. Des sorties tests avec des clients potentiels suédois ou danois sont en effet prévues au retour dans la région de Göteborg. Le programme de la dernière étape sur Sopot sera décidé après ces essais.

Contrôle du gréement

Equipage de la traversée de la Baltique
Pour traverser la Baltique, Janusz et moi-même sommes accompagnés d’un couple avec deux enfants. Ils possèdent un HABER 800C4 sur un lac en Autriche. Ils ont également l’expérience de voyages en mer. Il est prévu de naviguer la nuit. Nous nous organisons en quarts de 4 heures à une personne. La grande voile, le génois, le foc et les 4 dérives peuvent être contrôlés depuis le cockpit. Seuls l’utilisation du spi et des tangons nécessitent de travailler sur le pont avant. Dans ces cas, il est plus sûr de travailler à deux ou trois. Nous avons installé deux lignes de vie pour accéder au pont avant par gros temps ou de nuit.

En direction de Hel sous spinnaker

A la santé du premier bord
Le jour prévu pour le départ, il souffle un vent d’Ouest de 6 BF. Peu encourageant, compte tenu qu’il faut commencer notre voyage en direction de l’Ouest. Les prévisions météos indiquent que le vent va progressivement tourner vers le Sud durant trois jours. Idéal, nous reportons alors d’un jour notre départ. C’est donc le vendredi 16 août à 18 hrs que nous larguons les amarres. Le premier tronçon, SOPOT –HEL peut se faire au grand largue sous-spi par 3 BF. Passé HEL, nous rangeons le spi et longeons la côte Polonaise de nuit, en direction de l’Ouest. Nous n’avançons pas beaucoup car le vent a fléchi. Toutefois, comme prévu par la météo, il s’oriente progressivement vers le Sud.
Le second jour, dans l’après-midi, le vent a repris de la vigueur. Nous prenons alors le large de la côte polonaise et mettons le cap sur le Sud-Ouest de la Suède. Nous passons notre seconde nuit de mer entre la Pologne et l’île Danoise de Bornholm avec un vent de 3 BF, forcissant progressivement durant la nuit à 5 BF, soufflant de travers par rapport à notre course. La mer s’est agitée. Les vagues présentent des creux d’environ 1.5 m. Le réglages des 4 dérives permet de naviguer à la voile sans autopilote. La course est très stable. L’équipier de quart peut sans aucun problème quitter le poste de barre pour consulter les cartes, remplir le journal de bord ou se préparer à manger. La course est très stable et le comportement sous les vagues et les coups de vent est très sein. Le cockpit et le salon de pont offrent un abri confortable à l’équipier de quart. Les coéquipiers peuvent dormir en toute tranquillité au fond du bateau.

De quart la nuit sous voiles …

… et sans autopilote

Bateau pêcheur croisé au petit matin le long de la côte polonaise



Cap sur la Suède
Nous croisons au large de l’île danoise de Bornholm au petit matin, le troisième jour. Nous atteignons la côte suédoise en fin d’après-midi, puis nous empruntons le canal de Falsterbo au crépuscule. Celui-ci nous permet de couper l’extrême Ouest de la Suède et de s’épargner quelques miles pour accéder au détroit de l’Øresund. Nous passons notre troisième nuit à quai dans une marina au droit de l’accès Nord de ce canal. C’est l’occasion de recharger nos batteries, de refaire le plein des réservoirs d’eau et de prendre une douche.

Premier contact avec la côte Suédoise


Au moteur pour remonter le …

Canal de Falsterbo

Nous reprenons la mer le lendemain matin avec un vent de Sud-Ouest de 3 à 4 BF. Au programme, le passage sous le pont de l’Øresund. Dommage, le ciel gris. Le plaisir et l’émotion sont tout de même au rendez-vous. La remontée du détroit de l’Øresund nécessite de la vigilance. Le trafic maritime est important et certains passages sont étroits. Un équipier à la navigation est nécessaire pour lire les cartes, identifier les obstacles et donner les caps au barreur.
Nous nous arrêtons trois heures sur l’île Suédoise de Ven. C’est l’occasion pour les enfante de se dégourdir les jambes et de manger ensemble un bon repas cuisiné. Nous n’y passons toutefois pas la nuit. Nous préférons reprendre la mer rapidement dans l’espoir d’arriver le lendemain, avant la nuit à Göteborg. Naviguer au large présente la nuit moins de difficultés que de slalomer entre les îles de Göteborg.



Passage sous le pont …

… de l’Øresund

Courte halte sur l’île de Ven
Malheureusement pas de photos de notre arrivée à Göteborg. Le vent s’est renforcé jusqu’à 5 BF et nous n’avons juste pas réussi à gagner un abri avant la tombée de la nuit. La marina qui nous avait été recommandée n’était pas praticable. Un plan B a été nécessaire en plein nuit, au milieu du trafic maritime. Il a fallu s’y mettre à quatre : une personne à la barre, une personne aux cartes et au GPS pour définir la route et les feux à suivre, une personne à la proue du bateau pour repérer le balisage (celui-ci n’est pas toujours éclairé la nuit) et une personne servant de relai au barreur pour contrôler la position et transmettre les informations. Certes au moteur, c’est tout de même un peu sport pour une première de naviguer de nuit par 5 Bf à Göteborg.
Résumé de la première étape |
Départ de SOPOT |
15/08/2013 18h00 |
Arrivée à Göteborg |
19/08/2013 23h45 |
Durée de voyage |
102 hrs |
Navigation à la voile |
59 hrs |
Navigation à la voile et au moteur |
19 hrs |
Navigation au moteur |
6 hrs |
Arrêt à quai |
18 hrs |
Distance parcourue |
391 nm |